Vercingétorix Admin
Nombre de messages : 1734 Localisation : Là où l'on ne m'attend pas ! Date d'inscription : 17/12/2006
| Sujet: Accidents du travail Jeu 1 Mar - 15:45 | |
| Le parquet de Clermont-Ferrand a annoncé mercredi l'ouverture d'une enquête préliminaire sur une possible fraude à la Sécurité sociale de Michelin, soupçonné de ne pas déclarer des accidents du travail. "Il y eu a une enquête préliminaire ouverte" mi-septembre concernant le site clermontois du leader français du pneumatique, dont le siège est à Clermont-Ferrand, a précisé le parquet.
Se basant sur des documents internes, TF1 a révélé mardi soir dans son JT que Michelin était soupçonné de faire pression sur des salariés victimes d'accidents du travail afin qu'ils ne les déclarent pas. Notre journaliste se fonde notamment sur une liste de l'infirmerie de l'usine de Cholet (Maine-et-Loire) de Michelin, recensant 130 jours d'arrêts non déclarés.
"Affabulations"
François Roca, délégué syndical CGT chez Michelin et membre du Comité d'entreprise Europe, confirme de son côté les pressions. "Lorsqu'il y a un accident du travail, il y a des pressions terribles pour que le personnel ne s'arrête pas", a-t-il dit à l'AFP.
"Les accusations portées contre Michelin sont graves et fausses. Nous en sommes scandalisés", a réagi mercredi Frantz Bléhaut, directeur des ressources humaines de Michelin pour la France. "Chez Michelin, tous les accidents de travail sont systématiquement déclarés", a-t-il dit à l'AFP, dénonçant les "affabulations" concernant les pressions sur les employés.
"A Cholet, en 2010, il y a eu des accidents du travail. Mais il n'y a pas eu d'accident avec des arrêts de travail", a précisé à l'AFP Frantz Bléhaut, alors que le reportage de TF1 accuse Michelin de jouer sur la différence entre "accidents de travail", déclarés, et "arrêts de travail", non déclarés.
"Des postes aménagés"
Par ailleurs, dans une lettre de décembre 2010 de l'inspection du travail dont TF1 a pris connaissance, l'inspecteur du travail écrit qu'il ressort de son enquête dans une autre usine, à Bassens (Gironde), "que les salariés victimes d'accident du travail subissent des pressions de la part de leur encadrement de proximité en vue de les faire renoncer en partie ou en totalité à un arrêt de travail".
Quand un arrêt de travail n'est pas nécessaire, "à la suite d'un accident du travail, nous proposons de poursuivre le travail à un poste aménagé, en accord avec la personne et la médecine du travail", a expliqué Frantz Bléhaut, assurant cependant que la période entre l'accident et la reprise de fonction à un poste aménagé était indemnisée par l'entreprise et non la Sécurité sociale.
Toutes ressemblances... http://videos.tf1.fr/jt-20h/accidents-du-travail-fraude-massive-a-la-securite-sociale-7020365.html | |
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