Dépendance: une deuxième journée de solidarité, idée "intéressante" pour Montchamp
Pour financer la dépendance, "la Journée de solidarité supplémentaire est une des hypothèses, une des pistes; moi personnellement, je la trouve intéressante mais inutile de vous dire qu'aucune décision n'est prise à ce stade", a dit Mme Montchamp sur Europe 1.
"Je ne dis pas qu'on va vraiment le faire", a insisté Mme Montchamp, rappelant que le président Nicolas Sarkozy devait prendre ses décisions au mois de juillet.
"Si on devait recourir à une deuxième Journée de solidarité, on (pourrait) lui donner une assiette plus large" en soumettant à la contribution solidarité pour l'autonomie (CSA) les professions libérales en plus des salariés, a aussi déclaré Mme Montchamp.
"Elle serait sans doute mieux comprise et perçue comme plus équitable par les Français", a-t-elle poursuivi, précisant que son gros intérêt est qu'elle "n'est pas une ponction sur le pouvoir d'achat".
Créée en 2004 après la canicule de 2003, la Journée de solidarité est un jour de travail non rémunéré dont les fruits financent la prise en charge des personnes âgées et handicapées.
Initialement fixée au lundi de Pentecôte, cette journée, qui a rapporté 2,4 milliards d'euros en 2010, est depuis 2008 organisée "à la carte". Résultat, lundi, certains salariés travaillent et d'autres non.
L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, qui avait mis en place la Journée de solidarité en 2004, s'est dit samedi sur Europe 1 favorable à une deuxième journée, estimant que c'est ce qu'il "y aura de plus simple".
Plusieurs parlementaires ont fait la même suggestion ces derniers mois mais sans susciter l'enthousiasme du gouvernement, peut-être échaudé par les cafouillages de sa mise en place.