Orage: Aubert & Duval a évacué ce soir son personnel
Les risques présentés par un défaut de refroidissement de l'un des fours, après une panne d'électricité suite à un orage, ont contraint ce mardi soir la direction d'Aubert et Duval à faire évacuer l'usine des Ancizes.
À la suite d’un violent orage, le métallurgiste des Ancizes Aubert & Duval s’est retrouvé privé d’électricité, ce mardi soir.
La coupure d’énergie s’est produite vers 18 heures et a concerné l’ensemble du site. « Les groupes électrogènes se sont normalement mis en route mais pas les pompes qui permettent d’alimenter le réseau de refroidissement des fours de l’aciérie », a expliqué, sur place, François Kieffer, directeur des ressources humaines de l’entreprise. C’est un four de 60 tonnes qui était particulièrement visé.
Éviter au four
un choc thermique
Une défaillance qui a nécessité l’intervention des pompiers pour alimenter, le cas échéant, le château d’eau desservant le réseau de refroidissement, dont le niveau avait fortement baissé. « Cela n’a finalement pas été nécessaire, a précisé François Kieffer. Car si les pompes ont rapidement été de nouveau opérationnelles, il a été décidé de ne pas injecter d’eau dans l’un des deux fours à fusion de l’aciérie. Histoire d’éviter un choc thermique. « Le risque, c’était que la structure du four souffre. Nous allons le laisser refroidir naturellement ». Une opération qui ne devrait pas prendre plus d’une journée.
Dans ce contexte, et par mesure de précaution, un périmètre de sécurité de trois cents mètres a été mis en place autour du bâtiment de l’aciérie. Une première vague d’une cinquantaine de salariés a été rapidement évacuée des ateliers de traitement thermique et d’élaboration, et invitée à rentrer chez elle. Un second groupe d’une centaine de personnes quittait le site vers 20 heures. Si les salariés qui rejoignaient les équipes de nuit devaient s’attendre à une reprise en douceur, il n’était pas question, hier soir et dans l’immédiat, de recourir à des mesures de chômage technique.
L’incident a nécessité l’intervention des sapeurs-pompiers des Ancizes et des gendarmes de la brigade territoriale locale.
Éric Barbier
La montagne.fr